La palette de Pierre

La palette de Pierre

Défis ou 4 poèmes sur demande

grèce statue porte lune.jpg

 

 

 

Défis

 

 

 

 

 

 

Lors de l'envoi d'une Newsletter accompagnant mon poème " Latines " (lien => Latine ), j'avais émis le voeu que vous puissiez, amis lecteurs, me suggérer une idée, un souhait ou un thème à mettre en vers. 

 

Mon amie Soleilvie du blog " Graphosoleil " (lien =>  http://graphosoleil.blog4ever.net ) m'a ainsi " passé commande " de trois textes : 

- l'un sur le printemps, qu'elle envisage de mettre sur sa page d'accueil,

- l'un sur le combat contre la maladie,

- un autre sur le combat d'une mère afin de rendre son enfant heureux malgré ses handicaps par difficultés d'intégration.

 

La nuit portant conseil, j'ai relevé ce défi - qui, du coup, me donne l'idée de cette nouvelle rubrique - en écrivant quatre poèmes ce matin (dont un de plus sur le printemps défiguré par le réchauffement climatique).

 

Voici donc :

- Corbeille printanière,

- Printemps hors temps,

- Lutte,

- Roseau.

 

 

Corbeille printanière

 

 

Perçant l’étoffe, les jonquilles,

Que le froid fâcha de vétilles,

Se fardent enfin de canari.

Joyeux lupins ou primevères,

Quand les tulipes se levèrent

Capeline en perdit pari. 

 

Muguet, lilas, genêts, glycines

Suaves parfums de l’officine

Offrent aux cieux leur sacrifice.

Magnolias de belle espérance

Viennent ici tenter leur chance

Dans le panier sans artifice.

 

 

Pierre Barjonet

Mars 2015

 

 

 

 

Printemps hors temps

 

 

Jadis on s’aimait au printemps,

Priant pour repousser le temps ;

Adieu nos amours sous la treille.

S’échauffent et flambent nos saisons,

Brûlant l’hiver, et sans liaison,

Souffle l’été qu’on dépareille.

 

C’est le printemps qui dépérit,

Et sa clarté qui ne guérit,

Sauf à changer nos certitudes.

Mais par nos blogs emplis d’espoir,

Le matin repoussant le soir,

Le printemps prend de l’altitude.

 

 

 

Pierre Barjonet

Mars 2015

 

 

 

Lutte

 

 

Il est là, l’oiseau parasite

Qui fait son nid jamais n’hésite,

Dans la pénombre, en clair-obscur.

Sous sa livrée de folles plumes,

Il se blottit, prend du volume,

Et de nos âmes, n’en a cure.

 

Il se nourrit de l’innocence,

Se reproduit de nos absences,

Se fortifiant du désespoir.

Ce mal est fait d’hermaphrodisme,

La maladie n’est que sadisme,

L’oiselle oiseau vit dans le noir.

 

Mais elle est forte l’espérance,

Quand elle écarte nos errances,

Que sa bravoure implore Mars.

Puisant au feu de l’énergie

Les médecines en synergie,

S’en vient lutter contre la garce.

 

Soudain se fige la nichée,

 Assommée pour s’être entichée

Du refuge de ce coucou.

Empoisonnée par cette faille,

Manquant d’amour faute de paille,

Le parasite est mort d’un coup.

 

 

  

Pierre Barjonet

Mars 2015

 

 

 

Roseau

  

 

Fait de la fibre maternelle,

Son charme est belle ritournelle,

Sa vigueur objet de fierté.

Le roseau pousse au gré de l’onde,

Et ne s’évade par le monde,

Qu’ayant laissé sa puberté.

 

Respectée dès la Rome antique,

Sa chevelure aromatique,

Lui confère ce bel aspect.

Partout, de Provence ou de Chine

On sait que le roseau s’échine

À ne plier que par respect.

 

Mais parfois il est à la peine.

Petit roseau, sa mère est reine,

Qui vient l’aider à s’enhardir.

Sensible et souvent indocile,

 Il est moqué chez les fossiles,

Mais sa maman l’aide à grandir.

 

Puisant au cœur des bois, du sable

Ou des étangs, houle impensable

Lui donne ainsi tout son amour.

Drainant ses plaies et ses faiblesses,

Elle lui souffle ses caresses,

Le redressant à contre-jour. 

 

 

 

Pierre Barjonet

Mars 2015

 



20/03/2015
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